lundi 9 décembre 2013

Episode 3 : la crèche


Une fois le doudou parti en guerre contre l’empire du meuble suédois, et après mon 6ème  café, qui je dois dire était... dégueulasse, (vu que la cafetière était allumée depuis le matin) je m’approchais de l’atelier « Fais ta Déco avec la Forêt » de ma soeur.
Elle était silencieuse, très concentrée ! En fait, elle essayait d’enlever la terre et les petites bêtes, style vers de terre qui n’étaient vraiment pas à leur place dans une crèche sauf si c’était une crèche de mini-godzilla !
Quand elle s’aperçut que je la regardais, elle se poussa et me montra son oeuvre avec un grand sourire de l’artiste-qui-a-trouvé-LE-truc ; et là comment dire, mon côté bouddhiste qui commençait à s’ennuyer, sentit que j’avais besoin de lui, alors il m’a évité de courir crier dehors comme une folle… A la place, j’ai esquissé mon sourire B12 et dit « Euh ! C’est pas mal mais j’ai une autre idée, est-ce que je peux te montrer ? » Car sa décoration était comment dire... l’image d’un village provençal qui venait de subir un tsunami et où un volcan imaginaire avait craché des grosses pommes de pin.

dimanche 8 décembre 2013

1 an après (Episode 2)




Pendant ce temps,  j’essaie de reproduire une décoration de terrasse du Sud avec des croisillons où le lierre est censé courir dessus (telle une image d’un film de Marcel Pagnol), une table de bistrot où le petit-déjeuner est servi avec un olivier (un vrai) à ses côtés, bref la Provence ! Jolie image mais je me massacre les doigts en clouant les croisillons sur le mur, j’essaie de ne pas tomber de l’escabeau en collant le lierre avec de la pâte à fixe. Ma soeur arrive de son expédition en me montrant ses trésors : mousse, pommes de pin, et branchages où  divers insectes accrochés me regardaient en disant « pourquoi ? » ! J’ai esquissé un sourire en disant : « Waou ! Super ! » : il ne faut jamais contrarier une artiste en pleine création, « vas-y fait la déco » et là je crois que tous les santons m’ont foudroyée du regard.
Sur ces entrefaites, mon doudou arrive avec une surprise « Mon armoire ! », en fait plutôt les cartons où il y avait l’armoire… Je descends de mon escabeau tel une Miss France qui va recevoir sa couronne (en fait lentement de peur de tomber de 60 cm de haut)  et j’embrasse mon doudou « mais il ne fallait pas ! t’es troooop mignon) et il ouvre le premier carton.
Et là, le drame : c’était le bon modèle d’armoire mais pas le bon coloris. Pour des raisons de pudeur, je ne vais pas vous rapporter les différents adjectifs que mon doudou a donné au vendeur d’Ikéa.
Que faire ? Il était 11h et l’expo-vente devait commencer à 14 h ! J’ai fait appel à mon côté bouddhiste pour apaiser le doudou en colère en disant que l’armoire noire irait bien avec l’armoire grise ou que l’on pouvait mixer étagère noire et étagère grise ? Mais rien n’y fit alors tel un brave gladiateur, il porte le premier  carton à la voiture et je demande à ma soeur de laisser quelques minutes sa new-déco pour porter le deuxième qui pesait le poids d’un âne mort.

1 an après !!! version humour


Le 23 novembre 2013 je décide de refaire une expo-vente chez moi mais ce coup-ci je prévois qu’elle soit permanente. Alors avec mon doudou, le lundi on va acheter chez Ikéa deux armoires grises. 
Je le laisse s'occuper du montage et surtout je ne lui parle pas sinon il va se tromper et mettre les étagères à l’envers et après ça va être ma fête.  (Oui c’est ce qui est arrivé pour la première armoire, alors pour la deuxième je n’ai rien dit !)

Une fois le montage fini, j’installe les santons, les poupées africaines, les objets d’UNICEF, mes bottes du Papa Noël créées par moi (épisode spécial que je vous raconterai plus tard), l’huile d’olive d’Aubagne « Les amis du Moulin », les douceurs du Roy René (oui j’essaie de m’améliorer en communication, lol !), la porcelaine de Sophie, les vêtements de Martine.

Le samedi matin, je m’aperçois qu’il manque de la place pour les objets, et je dis en plaisantant à mon doudou que s’il veut me faire un kdo, il peut aller racheter une armoire. Mais je n’y crois pas trop vu que le magasin est quand même assez loin et qu’un samedi il y a beaucoup de monde.

Bref après le petit déjeuner, avec ma sœur Josie, je peaufine la décoration de chaque étagère ; ma sœur se propose de créer le décor-crèche pour les santons, comme elle a l’âme d’une artiste, je lui dis « OK ».

Quand je la vois partir dans la forêt, habillée en chasseur de caribou, je me demande si elle ne va pas laisser tomber la recherche de la mousse pour partir traquer le gibier avec ma chienne Wylma en tête !

Mais je n’ai pas le temps de rêvasser, alors après le 15ème café et la 5ème clope (C'est pas vrai, hé ! Je suis marseillaise ou non ?) je me remets à la décoration de mon intérieur… j’avoue que j’adore ça et sans me vanter je crois que je suis douée !